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13 août 2010

Critique radicale de Dieu (6)


Après votre mort, vous avez prévu de faire quoi, vous ? Suivant votre religion vous avez potentiellement accès à tel ou tel paradis. Pour peu que vous ayez choisi la bonne version du pari de Pascal et que votre comportement soit en phase avec les exigences de votre religion, vous devriez vous retrouver dans un endroit assez agréable, à ce qu’il parait. Endroit, dit on, où la félicité le dispute au bonheur et à la béatitude.

Cool n’est-ce pas ? En plus vous y rencontrerez tous vos camarades de jeux du temps où vous étiez vivant, ou en tout cas ceux d’entre eux qui se sont comportés correctement et qui sont de la même religion que vous. Les autres rôtissent en enfer bien sûr.

L’existence potentielle d’un dieu nous permet aussi de mieux accepter l’absence des êtres chers qui ne sont plus là. Les savoirs dans un autre monde où ils sont potentiellement heureux nous aident à vivre et nous poussent à surmonter notre chagrin. Nous sommes irrésistiblement tentés de combler cette terrible absence. Le dieu de notre communauté humaine se trouve justement là pour nous donner quelque chose à quoi nous raccrocher. C’est une tentation naturelle, mais qui n’a pas de rapport avec le concept de dieu. J’ai toujours été étonné de constater que toutes les religions avaient une explication de la vie après la mort.

En effet, pourquoi devrait-on associer l’idée de dieu et la croyance dans une forme d’existence après le décès ?

L’homme a également inventé une autre forme de consolation : la métempsychose. Suivant que les personnes aient eu une vie plus ou moins bien réglée, quand elles meurent, elles ne meurent pas vraiment. Elles se réincarnent dans des individus ou des bestioles plus ou moins élevés dans une hiérarchie assez anthro-centrée. Je veux dire par là le que dans le cadre de cette croyance, se réincarner en ver de terre, c’est moins cool qu’en femme de président de la République.

Ensuite, au fur et à mesure des réincarnations l’on est sensé tendre vers une sorte perfection. Dans le cadre de cette conception de dieu, celui-ci est au bout de la chaîne : c’est l’être super parfait vers lequel on doit tendre, en respectant un certain de règles sociales.

Maxime N° 365 ;: des causes et des effets.

365 – L’utilisation généralisée des modèles ne permet plus de faire la différence entre les causes et les effets. Pire : elle génère, entret...